COMPAGNIE HORS D'ELLES
Théodora Marcadé et Capucine Baroni se rencontrent à l’école du théâtre d’Asnières (devenue depuis ESCA). Capucine mesure 1m80, Théodora 1m60. L’une bavarde quand l’autre se tait. Taciturne et volubile s’unissent alors et se lancent dans l’exploration du rapport intime à la prise de parole: de cette nécessité naît un premier spectacle Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux crée en collaboration avec Claire Lapeyre Mazérat. Créé à la Loge, le spectacle sera repris dans de nombreux lieux et festivals.
Avec la compagnie Hors d’Elles, basée en région Occitanie depuis le début de l’année 2022, Capucine et Théodora souhaitent poursuivre leur travail de recherche et d’inventions autour des modes d’expressions possibles du corps et de la voix, des enjeux de l’acte de parole, creusantle sillon d’un théâtre créatif et ludique à la frontière de la performance.
AU LABO
du dimanche 25 juin au vendredi 7 juillet
Titre du projet:
Les Monstres du Tartare ne m’épouvantent pas
Dans le sillage de notre premier spectacle Arrête, je vois la parole qui circule dans tes yeux, nous avions envie de continuer notre travail autour de la voix et du corps comme instruments du lien entre les êtres humains. Envie de travailler autour d’un opéra. S’est imposé l’Orphée de Gluck et le mythe d’Orphée et Eurydice.
Notre équipe est composée de quatre interprètes polyvalents (deux comédiennes chanteuses lyriques, une comédienne et un comédien également danseuses.eurs) et d’un pianiste/ organiste/compositeur. Ensemble nous allons désosser l’œuvre lyrique afin d’en proposer une version éclatée, une réécriture fragmentaire, une réinterprétation (et non une version de chambre basée sur une simple réduction de la partition d’orchestre).
Nous souhaitons mettre en travail les grands thèmes que nous avons extrait de l’opéra de Gluck : l’amour, le désir, le doute, la perte, le deuil impossible. À partir de ces thèmes et reprenant la méthodologie qui nous avait conduit à l’élaboration de notre premier spectacle, nous avons bâti un questionnaire et recueilli des voix, des paroles de nos contemporains. Nous allons mettre en résonnance ces motifs et les matériaux issus de notre travail d’enquête préliminaire: les faire s’entrechoquer, aborder les fragments d’entretiens choisis comme des partitions, les mettre en travail au plateau, les chanter, les danser, les jouer et dans le même temps explorer les motifs mélodiques, rythmiques extrait de la partition de l’opéra.
Il s’agit de poursuivre ce travail du « glissement » qui consiste à passer d’une forme de discours à une autre, du banal au sublime, d’une parole quotidienne à une parole chantée lyrique, de la voix de nos contemporains à celle de Gluck. Tisser une dramaturgie en aller-retour entre les motifs et les paroles recueillies, le travail d’écriture à la table (à la partition) et l’improvisation afin de retracer, à notre manière, la quête d’Orphée qui se fraye un chemin entre désir et doute.
Création collective dirigée par Capucine Baroni
Collaboration artistique Carla Azoulay
Composition, arrangements et direction musicale Adam Bernadac
Avec
Capucine Baroni
Théodora Marcadé
Lili Aymonino
Jean Hostache
Compagnie Hors d’Elles